Ce dossier est à replacer dans un contexte plus large pour asmae et pour ses partenaires et plus particulièrement pour Action jeunesse environnement (AJE) basée au Sénégal. C’est depuis l’année 1993 qu’asmae a été sensibilisée par Aje de l’existence d’une méthodologie africaine de la participation. D’entrée de jeu, asmae a accepté de s’imprégner de cette démarche inédite qui recentre la personne au centre de la maîtrise qu’elle peut avoir de son propre développement.

Ce fut en collaboration avec Aje qu’asmae a lancé plusieurs sessions en Recherche action participative en Egypte en 1995, à Djibouti en 1996 et 1997 et en Roumanie en 1998 tandis qu’AJE continuait à assurer des formations au Cameroun, Congo, Guinée, Madagascar…

Dix ans après, les deux associations décident de conceptualiser la méthode de la RAP qui d’ailleurs s’affine d’année en année en fonction des bénéficiaires. Ils produisent alors le guide méthodologique pour enfants et animateurs “Je participe, tu facilites”.

En mai 2004, Marc Flammang a travaillé son mémoire avec pour thème : “la participation, clé du développement”. A la lecture de son mémoire présenté en juin à l’Ichec, nous avons compris combien les méthodes utilisées à l’heure actuelle sont loin d’être participatives.

Le présent dossier explique ce qu’est la participation et d’où vient cette notion qui est, visiblement, ultilisée actuellement à tort et à travers tant par les gouvernements, les organismes internationnaux que par animateurs ou les responsables d’associations.

Marc Flammang a bien entendu participé à la réalisation de ce dossier. Il va nous définir ce qu’est la participation et comment il va analyser les différentes méthodes participatives utlisées, notamment, en Belgique pour l’élaboration de projets de développement par des ONG basées dans le Nord. C’est ainsi que deux de ses articles commencent le dossier. Son deuxième article lui permet de passer chaque méthode sous la loupe de la participation. Mais cela permet de mieux comprendre les lieux et moments qui font échec à la notion de développement participatif.

L’article suivant permet de se donner une idée de l’évolution de la pensée participative au travers des projets de développements de ces 50 dernières années. Il est écrit par notre ami togolais et membre du comité de rédaction Kevin Adomayakpor.

Lorsque l’on parle d’action de développement, on oublie souvent qu’il y a quatre acteurs en jeu, les bénéficiaires, l’animateur, l’expert ou une association travaillant sur le terrain, l’institution du Nord et… l’environnement de la population. Ce dernier élément est capital pour reconnaître l’existence d’une population.

Enfin nous terminons par l’interview de René Sibomana qui est la personne la mieux placée de nos partenaires pour nous parler de la participation puisqu’il l’ a tellement intégrée dans sa manière de voir les choses qu’il en a fait un état d’esprit !

Il est le mieux placé aussi pour en parler puisqu’il l’expérimente depuis 1992, date de la création de son ONG, Action jeunesse environnement. Son analyse va dans le sens de celle que Marc Flammang a réalisé dans sa comparaison des méthodes dite participatives. Cet interview de René Sibomana termine le dossier. Nous laissons ainsi ce dossier ouvert. A chacun de tirer ses conclusions basée sur ces réflexions partagées après plus de 10 ans d’expériences avec les populations locales.

Géry de Broqueville.

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