L’objectif est d’identifier les processus de socialisation différenciée des hommes et des femmes en mettant en évidence les mécanismes et les vecteurs de la socialisation masculine et de socialisation féminine. Pour cela il est important de décrire les oppressions et les violences que les hommes peuvent faire subir aux femmes d’autant que cette prise de conscience doit aussi venir des hommes.
Relever comment les rapports de pouvoirs déterminent et organisent la vie sociale des femmes entre-elle, des hommes entre eux et des femmes et des hommes est un enjeu pour une meilleure compréhension de ce qui se joue. Du reste, il faut aussi comprendre que les masculinités hégémoniques placent les hommes dans des situations de souffrances et de vulnérabilité.
Début de la recherche-action
La RAP a débuté par l’identification de 15 adolescentes des classes de 5eme et 4eme âgées entre 14 et 15 ans. La facilitation est assurée par deux adultes (une femme et un homme) formées sur le genre et les outils de l’éducation populaire, avec les adolescentes.
Un partage sur la RAP comme méthodologie et le déroulement des étapes a été effectué pour obtenir leur accord. Ainsi, un atelier est prévu le 28 décembre 2015 pour la mise en place du groupe de recherche-action sur les masculinités ( GRAM)
Un échange – formatif sur la recherche action, les concepts genre, patriarcat, matriarcat, parentalité, masculinités ; relations de genre, pouvoir auront lieu aussi. La planification des différentes étapes de la RAP et l’auto -organisation du groupe seront prévu à ce moment-là.
Cette RAP est essentiellement soutenue par GRAINES. Elle s’articule avec le « Travail avec les hommes de l’entourage des femmes de la commune de Pikine-Est » (périphérie de Dakar) pour créer des alliances en vue de minorer voire faire disparaître les résistances des hommes aux changements.
Alassane Souleymane FAYE (Graines)